LES COMMUNIQUÉS

Catherine Morin-Desailly 12/12/2018

«#PasDeVague - Le Sénat à l’écoute des professeurs»

Au cours de sa réunion du mercredi 12 décembre, la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat a présenté les résultats d’une étude, commandée à la rédaction multimédia du Sénat et réalisée par la Netscouade, analysant le phénomène #PasDeVague sur Twitter.

L’étude montre que ce mouvement de libération de la parole des enseignants, né en réponse à l’agression d’une professeure à Créteil, révélée le 21 octobre, s’est traduit par une mobilisation massive et très rapide, comparable à #BalanceTonPorc. Plus de 150 000 messages ont utilisé #PasDeVague en un mois ; sur les 35 000 comptes impliqués, 8 500 ont publié des messages, ce qui témoigne d’une mobilisation de très grande ampleur de la profession. 

Les professeurs du second degré constituent le cœur de la mobilisation (84 % des témoignages les plus relayés), les organisations syndicales et les partis politiques étant marginalisés. C’est pourquoi, la commission a recueilli les témoignages de professeurs ayant employé le mot-dièse PasDeVague et contactés directement sur les réseaux sociaux. 

Comme l’a souligné Catherine Morin-Desailly (UC – Seine-Maritime), présidente de la commission, «le mouvement#PasDeVague révèle avant tout un besoin d’écoute et de considération des professeurs. Il illustre clairement certains des problèmes structurels de notre système éducatif : une formation initiale et continue des enseignants qui intègre insuffisamment ces problématiques, l’absence de politique de GRH et des règles d’affectation injustes, enfin, la solitude et l’isolement des professeurs et des chefs d’établissement face aux difficultés qu’ils rencontrent ». Elle conclut en précisant que « l’examen du projet de loi pour une école de la confiance sera l’occasion pour le Sénat d’œuvrer pour remédier à ces déficiences graves de notre système éducatif. Jusqu’à présent, les dossiers liés à l’école n’ont pratiquement pas évoqué la question des enseignants (évolution des métiers, formation, ...) et il est temps de s’en préoccuper ».